31 July 2006

Ces Monsieurs au Musée

A couple of days off in summer? Why not zip around the corner or use these exhibitions as an excuse for a long week end.
Fashion, design and art, three disciplines which tickle our sense of créativity. Knowing our history helps us acquire the basics for the future. For those of you who are neophites, just enjoy the innovations of those times when one adressed designers as "Monsieur".

Paris, France

Exposition "Christian Dior et le Monde"
jusqu’au 24 septembre au Musée Christian Dior à Granville
lvmh
Musée Dior

Exposition “Balenciaga Paris” , du 6 juillet 2006 au 28 janvier 2007, Les Arts Décoratifs, Musée de la Mode et du Textile, 107, Rue de Rivoli, 75001 PARIS.
Balenciaga Exhibition

Lyon, France
Exposition "Leonard - Impressions de Mode", du 7 avril au 8 Octobre 2006 Musée des Tissus et des Arts Décoratifs de LYON.
Musee des tissus

Marseille, France
Exposition "Dress Code: Tenue de Cocktail", au musée de la mode de Marseille jusqu'au 10 septembre 2006
Mairie de Marseille

Anvers, Belgique
3ème épisode d’une série d’expositions consacrée au couturier japonais Yohji Yamamoto, jusqu'au 13 août 2006 au Musée de la Mode de la Province d’Anvers (MoMU)
MoMu

Brescia, Italie
Exposition ″Versace : Un Homme, Un Génie de la Mode et des Arts″, au Musée de la mode et du Costume Mazzucchelli de Ciliverghe de Mazzano, Brescia. Les relations proches entre Gianni Versace et l’art, jusqu'au 29 octobre 2006.
Musei Mazzucchelli


For more information on other happenings throughout europe:
Culture et loisirs France2

29 July 2006

Collector Cars


1937 Mercedes-Benz 540K Special Roadster Price: $3.6 million ($4 million adjusted for inflation)
Date of Sale: Jan. 18, 2002
15th most expensive car at auction (and my personal favourite).

Although this entry isn't exactly "news from paris" It made me think about this apparent market. Very exclusive. One often hears about paintings beeing sold for record prices, or even dresses (see previous entry). Cars very rarely get publicised. Too technical? Not more so than rare watches or fine wine.... If you can help me understand this problem please let me know.

FYI: Most expensive car at auction

Bugatti Royale - 1931 Bugatti Royale Kellner Coupe Price: $8.7 million ($17.6 million adjusted for inflation) Date of Sale: Nov. 17, 1987

Forbes Life

Fondation Pinault

Unfortunately the commune of Boulogne Billancourt will not be hosting the Fondation Pinault on it's Ile Seguin.
Due to red tape issues and time line problems, Mr Pinault (PPR) has decided to open his fondation in VENICE in the Grazzi Palace (formerly FIAT). This really makes me wonder on how reactive the french government really is on cultural issues involving international yet french based corporations.
Could this be a deliberate move against PPR?

Not wanting to talk about politics on this blog, I felt the need to express my dismay of very selfishly not being able to easily access this fabulous collection (the initial museum planned would have been at 5 metro stops from my house).

Not only has France lost the oppertunity to host a great foundation, but the paris region has lost out on a cultural space that would have brought paris back to it's former artistic glory.
The other cultural projects planned on the Isle Seguin are compromised by this pull out.

This act is quite surprising considering the effort thas has been put into cotemporary art in Paris lately. The "FORCE DE L'ART" exposition showcased contemporary french and french based artists in the fabulously recently restored Grand Palais (with the helping hand of LVMH).

I thought to myself - yes- Paris is really happening again on the creative scene.
But now this set back.

Why an article on art on this blog?
Creativity one of the most important factors of the luxury industry. The product being the key, without creative influences on hand, french creations run the risk of becoming stale on an international market.

see also: Studiograph
Fondation Pinault

Dom Pérignon BYBLOS



Limited edition ( 40 pieces only)

1995 Dom Pérignon Jeroboam

14500 € - white gold and emeralds

Available at the very exclusive BYBLOS club St Tropez.

Byblos

Little black dress on sale

La légendaire robe noire portée par Audrey Hepburn dans le film Diamants sur canapé", comédie de Blake Edwards, sortie en 1961, sera vendue aux enchères chez Christie’s à Londres, le 5 décembre prochain. Les bénéfices seront reversés à l’organisation caritative "Cité de la Joie", qui s’occupe d’enfants lépreux de Calcutta. Cette association, fondée par l’écrivain français Dominique Lapierre et sa femme, avait reçu la robe des mains d’Hubert de Givenchy. La valeur de cette pièce est estimée entre 50 000 et 70 000 livres sterling (entre 73,150 et 102,459 euros).

(this info from abc-luxe.com )

see also : Audrey Hepburn

On a very personal note, would love to know who will acquire this iconoclastic piece ( perhaps I could borrow it for an evening)

28 July 2006

PREFACE

Le Luxe Préface


- vous descendez les Champs, et tournez à droite au rond point !
Voilà ma préface au luxe. Jeune australienne, je débarque à Paris pendant la morosité des « années chômage ». Alors que l’Avenue Montaigne, sereine, est en veille, j’aspire à intégrer cet univers de dépassement de soi et de la recherche de l’excellence. C’est une perspective excitante et un « challenge ».

1993
Rien ne me prépare à évoluer dans cette industrie, si ce n’est l’amour des choses bien faites. Forte d’une première expérience dans la vente et de la candeur de ma jeunesse, je m’attaque aux bastions de l’élégance à la recherche d’un poste.

Je débute d’abord chez Monsieur Saint Laurent, Jacques Fath et ensuite Jil Sander. Vendeuse au sein de l’ancien hôtel particulier de la maison de Madeleine Vionnet, j’observe attentivement cette industrie en pleine évolution. Des métiers se créent. Les directrices de magasin ne sortent plus des rangs des vendeuses mais des bancs d’écoles de commerce. Les achats, rationalisés, leur sont confisqués et confiés à des professionnels du marketing. Le produit n’est plus phare. Il intègre une nouvelle notion : celle de l’ « Image » de la maison. Les étalagistes, devenus « visual merchandisers », travaillent à l’international pour calibrer cette image. Les collections perdent leur sens de rareté, et deviennent des stocks à taux de rotation. En pleine phase de consolidation, les maisons se transforment en marques et forment des groupes. Leur évolution se lisent à la une du « Wall Street Journal »

1998
Nous sommes en plein boom économique et du besoin d’afficher sa réussite personnelle par des produits griffées « cher ». La notion du produit de luxe, issue d’un procédé d’innovation, de création et de savoir faire est sacrifiée au bénéfice du « bottom line ». Avec tristesse je vois Jil Sander revendre sa maison. Elle n’est pas une styliste « diva ». L’ère des choses bien faites est révolue. Les experts en marketing exploitent le désir de s’identifier aux marques, banalisent le logo et créent des « household names ». La quantité de pièces vendues croît de façon exponentielle grâce à des produits d’appel accessible à tous. Les réseaux retail s’élargissent pour faire face au débit. Les magasins s’appellent désormais des « point of sale », miroir d’un marketing étudié jusqu’aux équipes de vente stylisés pour s’accorder au concept. Une nouvelle clientèle émerge : les consommateurs du luxe. En tant que personnel de magasin je tente d’expliquer à ces consommateurs pourquoi leurs baskets ou lunettes n’avaient résistées que dix jours. Le logo n’est plus synonyme de qualité, mais cela je ne peux le dire. Les services après-vente grossissent. Plusieurs maisons sous-traitent leur production aux mêmes fournisseurs et les produits se ressemblent. La rareté du produit, étouffée par le volume, est proscrite.

L’estampe du luxe est partout. Les dirigeants doivent répondre à des actionnaires, l’expansion est globale, puis……..

Septembre 2001
Encore sur la lancée des envolées du désir, les collections de septembre sonnent fausses. Elles sont trop ostentatoires, trop flashy pour cette époque triste. Les clients me confient ressentir cela comme déplacé au regard de l’austérité du contexte mondial. Les grands groupes lestés par leur taille manque de réactivité.
Petit à petit cette l’industrie renoue avec ses valeurs originelles : les créateurs face aux artisans, l’inventivité et l’excellence de la réalisation. Les maisons qui ont fui le « star système » rencontrent moins de problèmes que leurs concurrents. Les gammes de produits dérivés sont réduites. La maison pour laquelle je travaille redécouvre que le sac à main est son cœur de métier et le management nous demande de nous concentrer sur ce produit.

2004
Je me suis investie complètement dans mon métier durant ces années de changement, passant de postes à la vente à celui de merchandiser et acheteuse pour ensuite prendre des fonctions de management. Je suis devenue directrice de magasin Prada.
Après avoir fait le dos rond les marques misent sur le service et privilégient leur rapport avec la clientèle. Dans le cadre de mon poste, une de mes priorités devient l’identification des besoins des différents groupes d’acheteurs. On bichonne ceux qui peuvent et veulent encore dépenser. Les systèmes d’information se perfectionnent permettant des méthodes de suivi de cette population sophistiquées. On parle d’ERP de CRM, on s’active pour rationaliser des comportements d’achat devenus irrationnels. De grands projets se dessinent sur les chaînes de production. Les notions de qualité de fabrication et du savoir faire réapparaissent. Considéré comme interface avec le consommateur final le réseau de vente s’instruit. J’organise des formations produit et des sessions de techniques des ventes. Je suis des stages de management pour devenir coach auprès de mes équipes. Les vendeurs deviennent des commerciaux, analysent leurs actions et rédigent des rapports de vente. Je leur parle de « one on one » ou de la prise en charge personnalisée du client.

2006
A présent est-ce le statu quo ? Des capitaux colossaux ont été investis pour construire cette industrie et son image. La « valeur ajoutée » est–elle devenue qu’une appellation qui permet de dégager d’excellentes marges ?
Les Marques ont été standardisé. Leurs dirigeants ont quasiment repris les méthodes de la grande distribution à tel point qu’en dépit d’une prise de conscience tardive, la surproduction d’objets lisses et sans surprise nous prive peut-être de futur.
Est-ce que le luxe pourrait cesser d’évoluer par crainte du risque alors qu’il fut à l’origine de cette industrie et marqua sa régénération constante?

Je suis devenue une professionnelle de ce secteur. Je me suis structurée avec lui et mes exigences se sont élevées au fur et à mesure de mon parcours.
Emue par le devenir de l’industrie du luxe et motivée par le désir d’excellence, mon nouveau défi est de participer à son renouvellement.